23 janvier 2011
Le Français Adrien Théaux s’est invité samedi sur le podium de la descente de Kitzbühel, la plus prestigieuse de la Coupe du monde, derrière deux ténors, le Suisse Didier Cuche, intouchable vainqueur de l’épreuve pour la quatrième fois, et l’Américain Bode Miller.
L’entraîneur Patrice Morisod, qui en connaît un rayon en matière de champions pour avoir eu sous sa coupe en Suisse pendant des années Didier Cuche et Didier Défago, le médaillé d’or olympique, l’avait dit peu après son arrivée la saison passée dans l’équipe de France: « Théaux gagnera un jour Kitzbühel. »
Le skieur de Val Thorens n’a pas encore gagné. Mais avec un premier podium en descente, qui suit une deuxième place en super-G à Beaver Creek début décembre, Théaux, 26 ans, a commencé à donner raison à l’éleveur de champions, surtout que « techniquement, il est meilleur que Cuche, au même âge, il y a dix ans », selon lui.
« Quand je me suis retourné pour voir le tableau d’affichage, je n’y croyais pas. Kitzbühel, on ne peut pas rêver mieux ! », a déclaré ce fin jeune homme, qui a dû quitter ses Pyrénées natales, adolescent, pour suivre un ski étude dans les Alpes.
« Depuis tout petit, Kitzbühel est pour moi un mythe. Je me rappelle d’un copain qui avait un poster de Kitzbühel chez lui. Le monde qu’il y avait, la piste qui avait l’air magnifique… Je me suis dit qu’un jour je voudrais aller là-bas mais je pensais le faire en tant que spectateur, j’y suis venu en tant que coureur », a raconté Théaux.
Si la station tyrolienne a souvent souri aux Français, les derniers à s’être hissés sur un podium de l’épreuve-phare du week-end, étaient Nicolas Burtin et Jean-Luc Crétier en 1998… derrière Didier Cuche.
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