Le cerveau informatique des JO de Vancouver est français

4 février 2010

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    La salle des opérations à Vancouver, en préparation des Jeux Olympiques 2010

    Fournisseur exclusif de l’informatique des jeux Olympiques depuis 2002, la société française Atos Origin se prépare à faire face aux pannes et aux cyber-terroristes qui pourraient gâcher la fête lors des JO d’hiver de Vancouver (Ouest canadien) en février et mars.

    « Les athlètes se préparent pendant quatre ans pour être dans la lumière, nous on se prépare pendant quatre ans pour qu’on ne parle pas de nous », dit à l’AFP Patrick Adiba, vice-président exécutif de la société.

    « Il est impensable de rejouer la finale du slalom de ski parce que la technologie n’était pas prête », ajoute-t-il.

    De la gestion des 100.000 accréditations à la diffusion des résultats en temps réel, toute la technologie informatique est entre les mains des 400 experts d’Atos Origin, qui supervisent une équipe de 1.800 personnes disponibles jour et nuit pendant les Jeux, en synergie avec le comité d’organisation, le Covan.

    « Depuis le début, notre but a été de former une seule et unique équipe. Cela requiert beaucoup de confiance, mais cela fonctionne bien « , a déclaré à l’AFP Ward Chapin, principal responsable de l’Information au Covan.

    Derrière les grands écrans où défileront, dans un mois, les résultats transmis au public, aux médias et à quelque 3 milliards de téléspectateurs, se cache une technologie informatique hautement sensible.

    « Le zéro défaut n’existe pas, penser que la technologie est infaillible est irréaliste, et ce n’est pas ce qu’on demande pour les Jeux, cela coûterait une fortune. Au contraire, il faut que nos équipes aient conscience des limites du système pour pouvoir réagir « , a déclaré à l’AFP Jean-Benoît Gauthier, directeur de la Technologie du Comité international olympique (CIO).

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    Président exécutif de la société Atos Origin à Vancouver

    « Le risque informatique est devenu très important à partir (des Jeux) de Salt Lake City, un an après le 11-Septembre ». A partir de là, Atos Origin a mis en oeuvre un système pour protéger les Jeux, « une plateforme d’amplification visible pour des organisations ou individus mal-intentionnés », explique Patrick Adiba.

    A un mois du lancement de Vancouver 2010, « on se sait pas dans quelle mesure des hackers pourraient décider de venir casser l’esprit des Jeux, donc on est relativement vulnérable et on travaille pour évaluer les risques », indique de son côté le CIO.

    Pour les cerveaux de l’informatique, un plan B dans chaque situation de crise et une organisation bien huilée sont les clés de la réussite des Jeux, dont « la technologie est 10 fois plus complexe que celle d’une Coupe du monde de football », selon Atos Origin.

    « Il faut intégrer un certain nombre de sous-traitants informatiques et des télécommunications qui n’ont jamais eu l’habitude de travailler ensemble, c’est une problématique », admet Jean-Benoît Gauthier, au CIO. « Les télévisions sont en train d’arriver à Vancouver, il faut être prêts. Et être sûrs que nous avons les bonnes personnes à la bonne place. »

    Si un journaliste déconnecte un ordinateur du centre des médias pour brancher son propre PC, les informaticiens détecteront « une menace très importante, parce qu’on ne sait pas si la personne veut lire ses e-mails ou si c’est quelqu’un qui veut s’introduire dans le système », souligne Patrick Adiba.

    Le centre technologique opérationnel, relié aux 35 sites des Jeux, possède son double, dans un lieu tenu secret et distant de Vancouver.

    Source : Agence France Presse (AFP)

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